La crise économique est avant tout une crise des démocraties occidentales, une crise du politique. Cette contribution vise à jeter la lumière sur le processus d’invention d’une nouvelle condition démocratique, à l’heure actuelle, en insistant sur quatre dimensions du politique aux années du Mémorandum, en Grèce: l’émergence d’un nouvel élan conflictuel, celui des «Indignés», et notamment de la mouvance pour «Une Démocratie directe» ; les adaptations tactiques des partis politiques vis-à-vis de cette nouvelle demande populaire; la réponse apportée par l’État au travers de son bras armé (les agents répressifs) et la reconstitution du courant néofasciste. Tout porte à croire que la mobilisation des «Indignés» augure d’une nouvelle ère contestataire qui semble coïncider avec un nouveau «cycle électoral».